Edito : Une mobilisation sur tous les fronts …

Ah, l’automne, ses feuilles mortes et … ses pelletées de réunions sur la réforme de l’Éducation nationale et de l’Enseignement Supérieur.

Mission n°1 du gouvernement : trouver une orientation PostBac pour les élèves recensés il y a plus de 15 ans et qui arrivent – soudainement ! – dans les filières du Supérieur. La crise APB de l’été dernier a certes laissé des milliers de Bacheliers sur le carreau, mais qu’est ce qu’impliqueront – sur nos métiers et l’orientation des jeunes – les solutions prônées par le gouvernement ?

D’un côté, année après année, on a subi les suppressions de postes de conseillers d’orientation et de CIO. De l’autre, une – soudaine – brillante idée : on va mettre deux professeurs principaux au lieu d’un pour l’orientation en Terminale !

Passons sur le fait qu’ils vont devoir se familiariser en un temps record avec les modalités du « parcours – avenir ».

Plus grave, une logique de sélection s’installe par le biais d’un nouvel outil de tri : les « attendus ». Une conséquence directe en découle : l’accès aux études supérieures pour les bacheliers technologiques et professionnels va être de plus en plus difficile.

Enfin se profile en toile de fond à moyens termes, la disparition du niveau bac+2 dans le cadre d’une « harmonisation européenne » (à l’instar de la transformation en L3 des BTS dans le domaine des arts et du design). Tout cela fait rêver !

Mission n°2 dite « Mathiot ». Elle consiste à rencontrer les organisations syndicales au-tour de « la réforme du bac général et technologique » puis à remettre deux rapports : un en décembre, l’autre en janvier.

Bien loin d’une réflexion  approfondie sur le rôle du lycée et ses objectifs pour la jeunesse, cette énième « réforme du lycée » veille surtout à faire des économies sur le dos des personnels.

Les arrêtés fixant le nombre de contrats offerts aux concours 2018 du public et du privé sont à resituer dans cette optique : au prétexte que tous les postes n’ont pas été pourvus à la session 2017, leur nombre est très significativement diminué !

Stabilité pour le CAER mais -20 % pour le Cafep, -25 % pour le réservé. Ça en dit long sur la vision du 2nd degré que portent nos dirigeants…

Nouveautés – soudaines aussi – côté personnels OGEC. Nouvelle convention collective en juillet et nouveau calcul (arbitraire) de la représentativité en novembre. Les personnels sont amenés à subir un déni de démocratie : CGT, Solidaires, FO et CGC sont brutalement exclues des discussions  nationales pour le plus grand plaisir du collège employeur et de ses alliés syndicaux.

Ces derniers devraient pourtant se méfier : chercher à tout prix à nous écarter du champ de la négociation illustre clairement que nos revendications, légitimes, dérangent.

Il n’y a qu’à se rappeler du rôle central joué par la CGT lors des NAO de juillet 2017.

Dans ce contexte de décisions abruptes et régressives : nous devons une fois de plus rester vigilant·e·s, ne pas nous laisser instrumentaliser, poursuivre notre travail de terrain et être force de proposition pour une école véritablement émancipatrice, proposant des formations de qualité  accessibles à tou·te·s !

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