« Avenir lycéen » : Blanquer doit démissionner !

 

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Lors de la première réunion du Comité de Suivi de la Réforme du Baccalauréat Général et Technologique, voici ce qu’écrivait notre représentant dans son compte-rendu interne, à propos des membres de cette assemblée :

Compte-rendu du Comité de Suivi (Voie Générale) du 19 septembre 2019

« Je commence tout de suite ici par ces lycéens, ce qui peut-être vous permettra de mieux saisir où on est dans ce comité. Je n’ai pas compris s’ils faisaient partie de syndicats lycéens.

Apparemment élus de CVL académiques, je les ai trouvés très peu représentatifs de l’idée que je me fais des lycéens. Parfaite aisance oratoire, vocabulaire et formulations choisis : la même tonalité que les représentants du MEN en face. Ça c’est pour la forme.

Le fond est à l’avenant : il ressort de leur bilan que ce sont surtout les profs qui stressent pour cette réforme là où les élèves s’y adaptent très bien. Pas de problème avec la disparition du groupe classe, la multiplication des groupes avec les triplettes, le choix des enseignements de spécialité, pas inquiets sur les modalités et l’imminence des E3C…

Bref, les parfaits candidats pour faire passer les profs pour de vieux réac’, Pierre Mathiot et Jean-Charles Ringard (les pilotes du Comité) se sont fait un plaisir de le souligner avec leurs mots choisis… »

Ces mots ont aujourd’hui un écho assourdissant qui éclaire l’actualité !

L’affaire révélée par «Mediapart» et «Libération»  concernant « Avenir Lycéen », le syndicat créé et financé par le ministère de l’Éducation pour servir ses intérêts et notamment faire passer la réforme du bac, nous a confirmé ces jours-ci, s’il en était besoin, l’idéologie anti-républicaine de ce gouvernement, bien qu’il n’ait de cesse de se gargariser du contraire.

Loin de ce qu’affirme Jean-Michel Blanquer, cette réforme ne simplifie pas le baccalauréat. Au contraire son organisation n’en est que plus confuse et lourde.

Comme celles qui l’ont précédée, elle porte toujours plus atteinte aux exigences des apprentissages. Les premières victimes en sont les élèves, notamment les plus fragiles d’entre eux, rompant ainsi toujours plus le principe d’égalité de notre république.

Par ailleurs, après avoir, depuis plusieurs mois, promis un « Grenelle de l’Education » visant notamment à la revalorisation des salaires des enseignants, le Ministre a accouché de propositions scandaleuses qui ne concerneront que 31% des enseignants, sans jamais combler le retard accumulé depuis des années avec le gel du point d’indice notamment. On est loin de rendre à notre profession la dignité, la reconnaissance et l’attractivité qui lui est due, loin de valoriser l’éducation et l’égalité des chances, les enseignants se paupérisant toujours davantage. Notre syndicat rappelle et dénonce chaque année cette perte de pouvoir d’achat de reconnaissance (lien vers 4p salaires) en nous comparant avec nos homologues d’autres pays.

Si l’on ajoute à tout cela la manière dont le Ministère de JM Blanquer manipule les chiffres des cas positifs au Covid-19 parmi les élèves et les personnels (voir ici) dans les établissements, ou bien encore la sous-estimation des taux de gréviste à chaque journée d’action (ce dont ce Ministre n’est pas l’inventeur, mais qu’il manipule de main de maître !), alors on se demande encore comment JM Blanquer peut rester à son poste.

C’est pourquoi la CGT-EP exige sa démission immédiate.

Merci @ AlanBarte : Twitter, Facebook & Tippee

 

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