Contribution Vie Étudiante et de Campus : 90 euros de trop !
La situation des stagiaires de l’enseignement privé est déjà bien compliquée : les salaires sont faibles et les contraintes de la formation lourdes, notamment pour les lauréat·es des concours internes ou réservés.
Alors quand, de surcroît, il faut payer 90 euros pour « Contribuer à la Vie Étudiante et du Campus », la coupe est pleine.
Précisons que les ISFEC ne sont bien souvent pas équipés pour une « vie étudiante et de campus » et sont fréquemment éloignés des équipements universitaires. Surtout, la vie de professeur stagiaire laisse généralement peu de place à une réelle « vie étudiante ».
Pour la CGT Enseignement privé, les stagiaires sont des agents de l’Etat. Ils sont salarié·es du ministère de l’Éducation Nationale. Cet employeur qui impose lui-même une taxe à ses propres salariés. Du grand n’importe quoi.
Aux côtés de plusieurs organisations syndicales de l’enseignement public, la CGT Enseignement Privé conteste cette CVEC pour les stagiaires et demande qu’ils en soient exonérés.
En attendant, la CGT Enseignement Privé propose que Formiris – organisme de formation de l’enseignement privé qui perçoit plusieurs dizaines de millions du ministère par an et en thésaurise une bonne partie – rembourse cette CVEC aux enseignant·es-stagiaires.
Le Ministère et les Rectorats peinent souvent à se sentir pleinement concernés lorsque la CGT les interpelle sur la situation des enseignant·es du privé sous contrat. D’ailleurs, la CGT Enseignement Privé a dû aller au Conseil d’Etat pour faire reconnaître que les stagiaires en master MEEF avaient le droit d’effectuer leur cursus dans les ESPE !
Espérons que cette fois, la grogne légitime des stagiaires et l’action des organisations syndicales permettent d’obtenir gain de cause. Ce ne sera que justice.
CGT Enseignement Privé, Montreuil, le 21 septembre 2018