1er degré – Reprise du 2 novembre : point sur les augmentations de travail demandées par nos chefs d’établissement

 

La reprise du 2 novembre est sans doute la reprise la plus hasardeuse et anxiogène connue par l’ensemble des personnels de l’enseignement.

Aux précipitations, incohérences, valses des informations (distillées par les seuls médias) s’ajoutent – dans nos établissements – les réorganisations nécessaires à l’application du protocole « renforcé » .

Les remontées des collègues illustrent déjà cette grande improvisation : temps de travail allongés, pauses diminuées, échanges avec les collègues réduits…. le tout, toujours annoncé de manière verticale, sans laisser de place au dialogue. A celui qui s’y oppose : responsabilité individuelle voire culpabilité inique face aux collègues et élèves…
Tous les moments de convivialité qui nous aident à enseigner avec le sourire vont nous être enlevés !
Nous allons être isolé·es dans nos classes, sans accès aux salles de pauses, aux bouilloires, micro-ondes, cafetières …

Il est urgent de faire le point :

  • Augmentations des temps de surveillance : Règlementairement, les directeurs peuvent imposer 10 minutes de surveillance avant le début des cours mais pas en fin de journée.
Si on reprend à 13h20, on finit 10 minutes plus tôt !
  • Pas d’obligation de surveillance avant le début des cours : dans le public, les enseignants ont obligation de surveiller les élèves 10 mn avant le début de la classe (Article D321-12 du Code de l’Éducation).
Dans le privé, l’Article D321-25 correspondant ne mentionne pas ces 10 min de surveillance. Donc, on oublie ! Le code l'éducation est avec nous !
  • Les temps de surveillance sur la pause méridienne doivent faire l’objet d’un accord entre les enseignants et l’OGEC. Ce temps doit être déclaré et rémunéré, faute de quoi, en cas d’accident, l’enseignant·e n’est pas couvert par son employeur : le rectorat.
  • Le nettoyage des locaux : si le protocole nouveau a remis au goût du jour les nettoyages réguliers des surfaces, celui-ci n’a pas prévu d’augmenter les temps de travail des salariés, mais laisse la possibilité aux chefs d’établissement de l’imposer aux équipes. Soyons clairs, c’est NON! On peut donner un coup de pouce, mais cette aide doit rester exceptionnelle, et être entendue des deux parties. La Covid19 ne doit pas être une prétexte à faire glisser des taches qui ne leur incombe pas vers les enseignants. Le temps de travail des salariés doit être augmenté, et si ce n’est pas possible, les OGEC doivent recruter.
  • les réunions : puisqu’il est demandé de limiter les échanges entre adultes, il est anormal de se voir imposer des réunions de 3h. Celles-ci peuvent se faire comme en mai, en visio.
  • Les rendez-vous avec les familles : tout comme les réunions entre collègues, les entrevues avec les familles sont à proscrire. Si besoin de communiquer, cela peut se faire par simple appel téléphonique, n’allons pas nous embarquer dans des rendez-vous en visios chronophages et coûteux en matériel et en technique. Tout le monde n’est pas équipé, et jusqu’ici, notre employeur n’a pas fait un geste pour nous équiper correctement.

Nous renvendiquons :

L’abandon des 108h durant cette période exceptionnelle : il est un levier facile à mettre en œuvre immédiatement !

Malgré tout :  n’oubliez pas de noter tous vos temps de travail supplémentaires par rapport à une période ordinaire.
>> Toutes les 5, 10 minutes exigées/imposées doivent être comptées, tout comme nous devons compter normalement nos heures de concertations, APC, soutien…!

N’oubliez pas que :
  • vous avez des droits, les écoles restent ouvertes, nous accueillons tous les élèves mais pas dans n’importe quelles conditions !
  • Les (mauvaises) habitudes prises après le confinement ne doivent pas devenir des règles.

Il faut que nous puissions enseigner sereinement : restons vigilant·es quant à notre temps de travail et notre état de fatigue.

N’hésitez pas à nous contacter sur premierdegre@cgt-ep.org
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