On pourrait croire à une décision de bon sens au regard de la situation sanitaire actuelle, et des retours de terrain. Il est clair qu’avec une épreuve aussi tôt dans l’année, nombre de collègues expriment leur fatigue et la difficulté de tenir un programme.
La CGT, comme une grande partie des organisations syndicales, a demandé de reporter ces épreuves en juin.
Mais… cela reviendrait à organiser un bac version mouture précédente; version que les réformes du ministre visent à détruire…
Alors, plutôt que d’admettre que, dans le contexte dégradé, ce serait la meilleure solution, le ministre vient de décider … d’annuler les épreuves de spécialités en Terminales.
Elles sont remplacées par les moyennes des moyennes trimestrielles.
Cerise sur le gâteau : il justifie cette décision par un argument fallacieux :
« un report en juin aurait été envisageable […] mais il nous aurait conduits à engager les élèves et les professeurs dans une longue série d’épreuves, et nous aurait donc de facto obligés à une fermeture anticipée des lycées généraux et technologiques pour que soient assurée l’organisation de ces épreuves et ménagé le temps de leur correction ».
Mais le bac avant, il s’organisait comment ?
Ainsi, on passe au tout contrôle continu. Et le Grand Oral est lui maintenu sur une semaine en fin d’année…
Une preuve de plus du mépris du ministre pour les personnels sur le terrain.
Un pas de plus vers un « bac d’établissement », inégalitaire.
A l’opposé de cela, la CGT défend un baccalauréat national, avec une égalité de traitement des candidat·es pour ne pas dévaluer ce diplôme.