+ 260 ETP : …voici le chiffre que le ministère communique pour les établissements privés sous contrat
Il y aurait donc une hausse des moyens attribués à l’Enseignement privé ?!
Dans le détail, la réalité est toute autre…
Pour la rentrée 2021 : ce sont des fermetures de classes et des pertes de postes qui s’annoncent !
À l’heure actuelle, on le découvre :
- les Dotations Globales Horaires (DGH) arrivent dans les établissements du 2nd degré
- les décisions concernant les emplois tombent dans les écoles…
De fait, à la lecture attentive des chiffres, la réalité est tout autre…
Ce sont en réalité 639 ETP (équivalents temps plein) qui sont supprimés !
C’est un tour de passe-passe qui permet d’écrire que le « potentiel d’enseignement » affiche un solde de + 260 ETP.
Comment ? Un simple jeu d’écriture au prix de nos conditions de travail :
- une « dotation pour les alternants » (380 ETP) et une « réserve » (20 ETP)
- l’équivalent de 499 ETP en heures-postes (HP) est basculé en heures supplémentaires (HSA). Ce sont bien des postes de profs supprimés, remplacés pas des heures proposées aux collègues en place. Vive la flexibilité !
Par quoi ces diminutions vont-elles se traduire concrètement ?
- la suppression de postes à temps plein (et/ou de classes) à la rentrée prochaine,
- la fin de contrat de nombreux collègues maîtres délégué·es dans les établissements. On pourrait se réjouir de la fin de la précarité, mais il n’en est rien : il seront remplacés… par des heures sup, ou des alternants, encore moins bien payés !
- l’utilisation d’étudiants « alternants », précaires et mal payés pour boucher les trous
- une difficulté à boucler les emplois du temps avec des collègues priés de réaliser des heures sup (selon les textes réglementaires, 2 HSA peuvent être imposées à chaque professeur.es : rien n’obligent à plus).
- Dans les rectorats, il est aussi question de diminuer l’accès aux temps partiels autorisés pour les années à venir
Pour la CGT-EP, ces moyens ne sont pas à la hauteur des ambitions qu’un État devrait avoir pour ses jeunes. L’éducation doit être vue comme un investissement, pas un coût ! Ces choix budgétaires auront inévitablement un impact sur les conditions d’étude des élèves et sur les conditions de travail et l’emploi des enseignant·es. |
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