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Il y a des anniversaires dont on se passerait bien … Un an après « L’école à la maison », quel bilan peut-on tirer de la gestion de la crise sanitaire dans l’Éducation Nationale, alors que la troisième vague monte inexorablement?
Le grand public a découvert que les enseignant·es travaillaient avec leur matériel personnel. Une prime informatique de 176 € brut par an bien insuffisante a été versée en février 2021.
- Certaines mauvaises habitudes sont devenues des règles : surveillances, nettoyage : encore et toujours plus de bénévolat.
- Les promesses de tests généralisés n’ont pas été tenues : tests antigéniques puis salivaires. Aucune remontée chiffrée des tests pratiqués à ce jour.
- Vaccination : malgré les difficultés d’approvisionnement les personnels seraient prioritaires dès mi-avril. Pour les protéger ou pallier au manque de remplaçants ?
- Pas ou peu de moyens matériels supplémentaires ont été mis en place pour gérer le quotidien : achat de gel hydroalcoolique, de produits ménagers …
- Les personnels cas contacts ou absent·es ou positif·ves au covid ne sont pas remplacé·es. Pas de moyens mis en place là non plus. Dans certains départements, une majorité des écoles tournent au ralenti, laissant les parents démunis.
- La communication par mail aux familles a ouvert la porte a une certaine forme de consumérisme : l’enseignant·e doit être disponible 24h/24
- Le traçage des cas contacts est la gestion des fermetures de classes par les ARS est catastrophique.
- Aucune prime covid n’est prévue pour les personnels, pourtant en « première ligne ».
- L’approvisionnement en masques de qualité en temps et en heure est difficile: certain.es achètent leurs propres masques.
- Les chiffres des contaminations dans les écoles sont mensongers.
- Le protocole change continuellement et s’avère de toute façon inapplicable car sous couvert de « si possible » tout devient possible avec même un allègement lors de l’arrivée des variants…
On peine à y croire mais ce bilan est bien réel. Mépris, manque de respect, mensonges,discours médiatiques…
Dans un contexte qui était déjà complexe, cette crise sanitaire s’avère destructrice pour les personnels de l’Éducation Nationale et sa gestion est scandaleuse.
Le ministre reste totalement sourd à toute interpellation conscient de mettre les personnels les élèves et leur famille en danger, et restant sur sa ligne de conduite coûte que coûte alors que les contamination explosent.
Pour celles et ceux qui auraient du mal à entrevoir une sortie de crise, il y a des raisons d’espérer. Reste à nous tou.tes de rester mobilisé·es, garder de l’énergie, rester solidaires et ne pas se résigner face à ce véritable rouleau compresseur qui s’est abattu sur nous depuis déjà un an.
La CGT-EP revendique de façon urgente : → des moyens supplémentaires permettant de protéger la santé des personnels. → une véritable reconnaissance et de la transparence dans la communication ! |