La bataille contre l’extrême droite a été réaffirmée comme une priorité par la Commission Executive Confédérale et nous devons relever le défi de faire notre maximum afin d’affaiblir puis réduire à néant son influence, sa popularité. Dans cet objectif nos formations syndicales sont un outil primordial.
L’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite serait cauchemardesque
L’arrivée au pouvoir de l’extrême-droite serait cauchemardesque avec comme dangers réels : une destruction programmée des syndicats pour aller vers une forme de corporatisme, une répression sans précédent des migrant.e.s, sans papiers, un retour en arrière massif des droits acquis par et pour les femmes et personnes LGBTI, une accentuation de la casse du droit du travail, une société encore plus autoritaire, une Constitution dans laquelle serait gravée la préférence nationale et les conséquences qui y seraient associées !
Macron et son gouvernement, par leurs politiques liberticides, répressives et anti-sociales, déroulent un tapis rouge pour l’extrême droite et, qu’ils le veulent ou le non, créent les conditions de son accès au pouvoir. Nous devons tout faire pour éviter cela, que ce soit dans la bataille sans relâche contre Macron et son gouvernement, comme dans la lutte spécifique contre l’extrême droite.
La période actuelle est très anxiogène
La période actuelle est très anxiogène et les annonces contradictoires du gouvernement ainsi que sa gestion calamiteuse de la crise sanitaire favorisent le développement des idées conspirationnistes, des théories du complot. Celles-ci sont bien souvent conjuguées à un antisémitisme sournois et sont un nouveau poison dans une société française et européenne soumis à la loi du marché et à l’austérité depuis bien trop longtemps. Les cibles désignées par cette vision du monde sont souvent les « élites » ou les « étrangers » comme le prône l’extrême droite.
Pour rappel, selon un sondage IFOP pour l’Humanité, 22% des sympathisant.e.s de la CGT ont voté pour le Rassemblement National en 2017 aux dernières élections présidentielles, à savoir aussi selon ce sondage que 28% des actifs proches d’aucun syndicat votent pour ce parti et 19% des actifs proches d’un syndicat. Les syndicats restent donc un rempart au RN mais il est évident que le travail de fonds et dans la durée est une condition sine qua non pour diminuer cette popularité au sein de nos syndicats et du monde du travail.
De plus le racisme et la xénophobie progressent dans de nombreux cercles, sur les réseaux sociaux ou chaines d’information continues. Quant à la violence de l’extrême droite elle s’est encore exercée ces derniers mois à Angers ou bien Lyon contre des militant.e.s progressistes et antifascistes.
Un des autres dangers réels auquel nous serions confronté.e.s en cas d’accession au pouvoir du RN, serait le renforcement et la multiplication des groupes fascistes et violents.
En interne de la CGT, une journée de formation a été créée en 2016 et vit dans les organisations interprofessionnelles en territoires. Plusieurs unions départementales organisent au cours de ce premier semestre cette formation comme l’Ariège, la Haute Marne, le Haut Rhin ou encore les Alpes de Haute Provence.
Une session de formation de trois jours existe aussi depuis deux ans afin d’approfondir les thématiques autour de cette lutte syndicale antifasciste et à dimension politique, dans l’objectif de former des dirigeant.e.s en capacité d’animer la campagne dans les territoires et les professions (histoire de l’extrême droite, ses courants, son programme économique et social, la fachosphère, lutte contre le racisme, son existence en Europe dans le monde, les réactions syndicales…).
La dernière session de janvier a connu un franc succès malgré la situation sanitaire.
La prochaine session aura lieu au centre Benoît Frachon du 23 au 25 juin.
A noter que le collectif confédéral peut aider des fédérations, comités régionaux à la tenir.
Nos fiches thématiques demeurent toujours bien d’actualité et sont à diffuser à tous les syndicats CGT et aux syndiqué.e.s, on peut les retrouver sur notre site confédéral ICI
A quelques semaines d’élections régionales et à un an de l’élection présidentielle, où selon les sondeurs il semble acquis que la représentante de l’extrême droite en voie de normalisation sera au second tour, il nous appartient donc de contribuer à la bataille des idées et à notre rôle d’éducation populaire visant à convaincre de la dangerosité d’un tel vote.
Nous devons également être vigilants à l’expression de nos propres revendications et à ne pas se faire piéger par la reprise de nos thématiques revendicatives qui alimente l’imposture sociale de l’extrême droite.
Ne baissons pas la garde vis-à-vis de l’extrême droite et du fascisme, ennemi mortel des travailleuses et des travailleurs.