Le 12 juin, le monde du travail, les retraités et la jeunesse sont appelés à combattre le racisme et les idées d’extrême droite, en agissant et internant dans le débat public.
À chaque moment économique difficile de notre histoire récente, les gouvernements qui se sont succédés ont toujours usé de la division, de la peur de l’autre, de la recherche de boucs émissaires. Cette utilisation permet de détourner les consciences des véritables causes de ces situations, d’éviter la contestation de leurs choix et brouiller la vision de possibles alternatives.
Aujourd’hui, peut-être parce que la crise est plus profonde, que les causes et les responsabilités en sont trop évidentes, cette stratégie tutoie les sommets et semble leur échapper. Son paroxysme est atteint dans les préliminaires de la campagne de l’élection présidentielle. Les discours populistes de certain(e)s, dont nous sommes abreuvés par les médias, instrumentalisent la question de l’immigration.
Ils amalgament délinquance et origine, diabolisent et opposent les cultures et les pratiques religieuses. Ces discours contribuent à banaliser les idées, les comportements et les attitudes racistes dans notre quotidien. Au point que les résultats du RN, certes très inquiétants, ne suffisent plus à mesurer l’ampleur du mal.
Ces idées traversent tous les groupes sociaux, les collectifs de travail, toutes les communautés, elles font surface souvent de façon insidieuse.
La question centrale de l’injustice sociale est alors reléguée en arrière-plan. Cela circonscrit l’objectif de faire vivre la transformation sociale et la nécessité du tous ensemble et freine la construction des alternatives et notre capacité à les porter et les faire aboutir.
Cette situation a inévitablement des conséquences sur le développement de l’activité syndicale. Elle pèse sur la capacité à rassembler. Comment imaginer aborder nos collègues de travail, sans affronter cette question qui les divise ? Comment favoriser la convergence des aspirations de l’ensemble des salariés pour faire triompher leurs intérêts ?
Dans ces conditions, la CGT appelle à faire de la journée du 12 juin le point de départ de la bataille pour éradiquer les idées de peur et de divisions pour ensemble, avec nos différences, donner des couleurs à notre avenir.
Livret CGT « Lutter contre les idées d’extrême droite et le racisme »
Retrouver les lieux des différentes mobilisations sur le site « Marches des libertés » en cliquant sur la carte :