Le 10 février dernier, un décret concernant les maitres auxiliaires a été publié : il stipule que l’autorité qui procède au recrutement (le rectorat) peut rémunérer le maître auxiliaire à un indice supérieur à l’indice minimum compte tenu de l’expérience professionnelle, ce qui n’était pas le cas jusqu’alors, tout le monde était embauché échelon 1. C’est à dire que l’expérience (dans le privé ou le public) va enfin pouvoir être prise en compte pour embaucher des maîtres·ses délégué·es à l’échelon 2 ou 3. Au départ pour les matières « en tension », ensuite cela sera généralisé. Pour rappel, c’était déjà le cas dans le public depuis longtemps.
La crise du recrutement et des vocations fait donc un peu bouger le ministère, mais cela ressemble à un pansement sur une jambe de bois. Ce n’est pas avec des augmentations de 60 euros que cela va se solutionner. La stratégie de précarisation a ses limites avec 20% de maître·ses délégué·es dans le privé sous contrat au niveau national.
Par ailleurs, le décret n’indique qu’une possibilité et il y a fort à parier qu’il faudra batailler pour faire valoir cette opportunité
Enfin, quid pour les maîtres·ses actuellement en poste? Une ré-étude de leur carrière sera-t-elle à l’ordre du jour?
Dans chaque rectorat, la CGT EP interviendra autant de fois qu’il le faudra pour permettre aux collègues non titulaires d’accéder à une meilleure rémunération, même si elle restera loin de nos revendications
La CGT EP revendique la titularisation de tou·tes les non titulaires, sans condition de concours ni de nationalité, l’augmentation du nombre de postes au concours et le pourvoi de tous les contrats offerts aux concours.