Réforme des retraites : VOUS ALLEZ PERDRE !
Documentation CGT-EP données janvier 2020 (projet de loi)
Choisissez ci-dessous votre génération, votre nombre d’enfants et votre genre …
Les différentes courbes illustrent les pertes en pourcentage de retraite – génération par génération – avec la réforme Macron par rapport au système actuel. Les carrières retenues sont celles d’enseignant·es du privé, carrière complète ce qui déjà « améliore » les résultats …
Les cas sont étudiés selon le nombre d’enfants (0 à 3) et le genre (H/F), les majorations sont attribuées par défaut et à chaque fois il est pris en compte 3 groupes
a. Les générations 1975-1993 : personnels au régime « retraite de base + complémentaires ARRCO-AGIRC + retraite additionnelle » et rentrant progressivement dans la réforme
b. Les générations 1994-2003 : personnels au régime « retraite de base + complémentaire IRCANTEC + retraite additionnelle » et rentrant progressivement dans la réforme
c. Les générations à partir de 2004 victimes de la réforme complète
CAS n°1 – Homme ou femme sans enfant : dégradations progressives garanties
|
a) Pour les générations 1975 – 1993, nos simulations sont inéluctables et en 18 ans, les pertes augmentent de génération en génération pour atteindre :
– 15 % pour des départs à l’âge d’équilibre (66 ans et 6 mois pour la génération 1993)
– 23 % pour un départ à 62 ans |
Le statut cadre des enseignants est réduit à peau de chagrin et la promesse d’une retraite honorable pour une carrière peu payée est à oublier … |
|
b) Pour les générations suivantes (à partir de 1994), déjà victimes d’une perte de l’ordre de 10 % liée au passage au régime IRCANTEC :
– 15 % pour des départs à l’âge d’équilibre qui passe à 67 ans et 4 mois pour la génération 2003 ce qui creuse à
– 26 % de perte pour un départ à 62 ans |
Si on additionne la perte liée au passage à l’IRCANTEC et la perte sur les retraites, l’attractivité métier en prend un coup non ? |
|
c) Les générations à partir de 2004 subissent pleinement la réforme et voient leur pension réduite de 15 % (stabilisation logique).
Le départ à 62 ans est de plus en plus victime de l’âge d’équilibre qui atteint 67 ans et 11 mois pour la génération 2010 et -29 % de retraite |
CAS n°2 – Homme ou femme avec 1 enfant : double peine pour les femmes
|
a) Pour les générations 1975 – 1993, les courbes sont encore plus marquées que sans enfant.
Les pertes atteignent :
– 15 % pour des départs à l’âge d’équilibre (66 ans et 6 mois pour la génération 1993)
– 26 % pour un départ à 62 ans pour les femmes |
5% de points en plus par enfant c’est très loin du compte |
|
b) Pour les générations suivantes, les pertes sont logiquement de
– 15/16 % pour des départs à l’âge d’équilibre
Jusqu’à – 30 % de perte pour un départ à 62 ans |
|
c) Les générations à partir de 2004 voient leur pension réduite de 15 % (stabilisation logique) et le départ à 62 ans est pénalisé de -29 % de retraite pour les hommes et de – 33% pour les femmes |
Les courbes des femmes sont systématiquement en dessous de celles des hommes, les femmes qui ont déjà des carrières et des retraites moindres, feront donc l’objet de la double voire de la triple peine.
CAS n°3 – Homme ou femme avec 2 enfants : double peine aggravée pour les femmes
|
a) Pour les générations 1975 – 1993, les courbes sont encore plus marquées qu’avec 1 enfant.
Les pertes atteignent :
– 15 % pour des départs à l’âge d’équilibre (66 ans et 6 mois pour la génération 1993)
– 29 % pour un départ à 62 ans pour les femmes |
|
b) Pour les générations suivantes, les pertes sont logiquement de
– 15/16 % pour des départs à l’âge d’équilibre
Jusqu’à – 33/34 % de perte pour un départ à 62 ans et un écart de près de 10 points entre hommes et femmes |
|
c) Les générations à partir de 2004 voient une baisse accrue des bonifications enfants qui passent à – 17 % ou – 18 %.
Le départ à 62 ans est toujours pénalisé de – 29 % de retraite pour les hommes mais passe à – 36% pour les femmes |
A situation comparable, les courbes des femmes de 2 enfants sont systématiquement en dessous de celles des hommes, les pertes en termes de salaire sont encore augmentées par rapport à un seul enfant. Les compensations et majorations par enfant sont très en dessous des compensations actuelles.
CAS n°4 – Homme ou femme avec 3 enfants : le pompon sur la Garonne…
|
a) Pour les générations 1975 – 1993, les femmes passent un peu devant mais tout le monde y perd
– 17 % ou – 22 % pour des départs à l’âge d’équilibre (66 ans et 6 mois pour la génération 1993)
– 29 % ou – 31 % pour un départ à 62 ans |
|
b) Pour les générations suivantes, les femmes passent un peu devant mais tout le monde y perd
– 22 % pour des départs à l’âge d’équilibre
Jusqu’à – 32/38 % de perte pour un départ à 62 ans et un écart de plus de 5 points entre hommes et femmes |
|
c) Les générations à partir de 2004 : le pompon sur la Garonne
Des minorations de – 23 % pour des carrières complètes
Le départ à 62 ans aux oubliettes avec des pénalités de – 35 % de retraite pour les hommes et record battu – 40% pour les femmes. |
|
Quelle que soit votre génération, votre genre ou votre nombre d’enfants VOUS PERDREZ ! Les simulations de retraites des femmes et hommes de 0 à 3 enfants sont sans équivoque : LA DOUCE CERTITUDE DU PIRE pour toutes les générations. Les femmes sont bel et bien les grandes perdantes dans une réforme PERDANT·ES – PERDANT·ES |
Retraites Macron : découvrez combien vous allez perdre en version imprimable