Dans le secteur du travail social, du médico–social et socio–éducatif, des mobilisations et actions sont organisées à Nantes et sur l’ensemble du territoire, à l’occasion des assises de la protection de l’enfance.
Les conditions de travail, d’accueil et de prise en charge se dégradent mettant à mal un service public de qualité au service de l’intérêt général et répondant aux besoins des populations. Le bilan des politiques d’austérité menées est catastrophique entraînant la marchandisation et financiarisation du secteur, la perte de sens des métiers et la souffrance au travail. Fichage des migrants et migrantes, adolescent∙es accueilli∙es en hôtel, faute d’autres solutions adaptées, jeunes majeurs voire mineurs laissés pour compte, enfants qui subissent des violences (psychiques, physiques et sexuelles) au sein des établissements et contraints de cohabiter avec les auteurs de ces violences, mesures judiciaires non appliquées, adultes en grande précarité laissés sans accompagnement et avec des réductions des aides sociales, professionnel∙les, en sous– nombre, contraint.e.s de prioriser leurs suivis et donc de laisser de côté certaines familles, alourdissement des procédures administratives…
Les professionnel∙les de ce secteur dénoncent ces situations qui mettent à mal l’accompagnement social et font des propositions pour enfin retrouver le sens de leur engagement auprès des enfants, de leurs familles et des publics les plus précaires ainsi qu’un accompagnement de qualité.
Alors que les annonces d’extension du « Segur » à ce secteur devaient se traduire par le versement d’un complément de traitement indiciaire (CTI) rétroactivement le 1er avril, il ne s’agit pour l’heure que d’une prime, non comprise dans le calcul de la retraite, qui ne bénéficient pas à l’ensemble des agent∙es assurant un accompagnement social ou socio–éducatif et prenant en charge des publics en difficulté sociale. La CGT revendique l’extension du CTI à toutes les agentes et agents toujours oublié.e.s du Ségur au 1er juillet et de manière rétroactive. Par ailleurs, le nouveau gouvernement doit tenir les engagements du précédent en imposant dans tous les cas son versement sous la forme indiciaire et non pas sous la forme indemnitaire. Il va de soi qu’il s’agit là d’un dispositif transitoire à nos yeux : des
réformes pérennes d’une tout autre ampleur doivent rapidement être négociées et mises en œuvre.