Améliorer la situation des maîtres délégué·es de l’enseignement privé sous contrat
La CGT Enseignement Privé vient d’envoyer aux 25 000 maîtres délégué·es des établissements privés sous contrat d’association un document de 6 pages brossant la situation très préoccupante de ces personnels, variable d’ajustement utilisée pour pallier le manque de maîtres en contrat définitif et pour « boucher les trous ». Ils représentent 20 % des enseignants du privé. Ils sont précaires tant par leur statut que par leur rémunération.
Par ailleurs, le SNEIP-CGT dénonce le fait que ces enseignant·es, que l’Education Nationale et les établissements privés sont bien contents de trouver, se voient retoqué·es aux concours (internes ou réservés), quand tous les contrats offerts ne sont pas pourvus !
Ainsi, cette année, ce sont seulement 406 candidat·es qui sont admis·es aux différents concours réservés pour 600 contrats offerts (68 % contre 70 % l’année dernière). Pour les concours internes (CAER), tous les résultats ne sont pas encore publiés mais on devrait être autour de 90 % soit une centaine de contrats non pourvus.
La CGT résume ainsi la situation « bon pour rester précaire, mais pas pour être titulaire ! ».
En effet, bon nombre d’entre eux, recalé·es à l’étape d’admissibilité ou d’admission, seront repris·es à la rentrée (mais où et avec combien d’heures ?), les maintenant ainsi une année de plus dans une situation d’instabilité insupportable.
A noter le positionnement « ambigu » des chefs d’établissement qui réclament – la main sur le cœur – l’égalité entre enseignement privé et enseignement public en matière de rémunération des précaires. Pour le bien être des enseignant·es ? Si c’était le cas, les directeurs se battraient pour payer décemment les personnels de droit privé de leur établissement.
La réalité ? Un prof dans le public bénéficie d’une échelle de rémunération un peu plus intéressante. Pour enseigner la même discipline, les collègues précaires ont donc tout intérêt à choisir l’enseignement public. L’enseignement privé sous contrat se trouve à gérer la pénurie qu’entraine cette concurrence. Une solution : il suffirait que les établissements privés, dans l‘attente de l’égalité de rémunération versée par l’État entre les maîtres délégués·es du privé et les contractuels du public, versent le différentiel de salaire à partir de leurs fonds propres, un peu de la même manière que pour les chefs d’établissement, rémunérés à la fois par l’État et par l’association gestionnaire (OGEC).
La CGT a déjà interpellé le ministère et les rectorats à plusieurs reprises sur ce sujet de la précarité des maîtres délégué·es et continuera inlassablement pour que cesse cette situation.
La CGT Enseignement privé réaffirme sa revendication numéro 1 : fonctionnariser tous les personnels (enseignant·es et non enseignant·es) des établissements privés sous contrat.
Nous appelons chacun·e à se joindre à la journée de grève et de manifestation du mardi 22 mai.
CGT Enseignement Privé, Montreuil, le 19 mai 2018
Le Communiqué en pdf Précaires variables d'ajustement précarité / Le 6 pages en pdf