CCMMEP du 9 juillet 2019 : déclaration liminaire CGT

Déclaration Liminaire CGT-EP

Mesdames et Messieurs les représentant.es du Ministère vont sans doute trouver que la CGT insiste… et, nous insistons, en effet.

De nouveau, la lecture des documents préparatoires nous confirme que les réunions du Comité Consultatif Ministériel des Maîtres de l’Enseignement Privé ne peuvent se réduire à un simple relevé de décisions.

Ainsi, cette fois par exemple, les questions précises posées par les organisations syndicales méritaient des réponses précises consignées dans un procès-verbal. Ce travail de transcription et de mémoire, nous sommes nombreux à l’accomplir dans nos CSE, dans nos organisations syndicales ou dans les réunions d’association auxquelles nous appartenons. Les débats au CCMMEP méritent une transcription in extenso ; il n’est pas entendable que ce ne puisse être techniquement possible au Ministère.

« Techniquement », justement : c’est un des mots que nous oppose le Ministère en ces temps de panne – avérée – du « dialogue social ».

Projet d’arrêté sur la taille des messages des organisations syndicales au personnel

« Pour des raisons techniques » la DNE préconise de passe 500 à 100ko. Diviser par cinq la taille des messages au personnel, alors qu’une part non négligeable des mails syndicaux pèse plus de 300ko et que dans le même temps, les messages de Jean-Michel Blanquer peuvent dépasser 500ko (11 avril 2019). L’expression démocratique au sein du Ministère en sort passablement déséquilibrée.

Projet d’arrêté sur les rendez-vous de carrière

il s’agit cette fois « d’assouplir les contraintes organisationnelles qui pèsent sur les personnels d’inspection et les chefs d’établissement ». Concrètement ça signifie que pour pallier des problèmes techniques (réduction du nombre d’inspecteurs-trices…), les enseignant.es doivent subir des réductions de délai (délai de révision du compte rendu d’inspection, délai de prévenance de la date d’entretien…). Nous rappelons qu’une carrière ne comporte que trois rendez-vous de carrière. Il importe que les maîtres bénéficient de conditions convenables pour les préparer et – le cas échéant – porter un recours. C’est particulièrement important dans notre champ de l’Enseignement privé sous contrat où nous devons faire face à des directions peu formé.es ou mal informé.es sur les modalités d’évaluation des personnels.

Projet de décret relatif aux Commissions Consultatives Mixtes de Normandie.

La CGT milite pour une meilleure qualité de formation pour les jeunes et de meilleures conditions de travail pour les personnels. C’est à ce titre que nous sommes opposé.es à la fusion des académies de Caen et Rouen. En effet, il n’est pas entendable que des choix purement économiques guident l’Education nationale en Normandie alors que les projets de fusion ont été abandonnés ailleurs par respect du maillage territorial. Les personnels administratifs et enseignants feront les frais de cette fusion, ils y sont opposés, ils doivent être entendu.es.

Doivent être entendu.es aussi les enseignant.es grévistes qui – malgré les pressions hiérarchiques – ont eu le courage d’exercer leur droit de grève jusqu’en ces périodes d’épreuves d’examen.

Ce serait une erreur que de minimiser cette forme exceptionnelle de mobilisation. Comme aura été une erreur de minimiser l’union inédite des syndicats de l’enseignement privé ou la large intersyndicale Enseignement public-privé et agricole. Toutes ces formes de mobilisations sont autant d’alertes portées sur la dangerosité des réformes engagées par ce gouvernement.

En choisissant la fermeté, les pressions à l’égard des personnels ou la rupture du principe d’égalité entre les candidat·es aux examens (au détriment d’un certain nombre d’articles du Code de l’Education), c’est bien le ministre qui est responsable des tensions et du durcissement du mouvement.

Face à cette contestation, il n’est plus temps de minimiser ou de rester sourd aux alertes.

Face à cette situation inédite, fruit d’un blocage persistant entre les personnels et le ministre, la CGT Enseignement privé continue de demander :

  • le retrait des réformes en cours dans l’Education nationale
  • de meilleurs salaires, mais sans travailler davantage (2e HSA)
  • de vraies formations, mais pas au détriment de nos congés
  • de meilleures conditions de travail et aussi un dispositif complet de Santé au Travail (y compris pour les profs du privé)
  • de nouveaux programmes, mais des programmes créés en lien avec celles et ceux qui sont les mieux placés pour en parler : nous, les enseignant.es
  • du travail pour les maitres délégué.es via un réel plan de résorption de la précarité

Les élu.es CGT-Enseignement privé

La déclaration liminaire du 9 juillet 2019 en pdf
La déclaration liminaire du 28 mai 2019
La déclaration liminaire du 21 janvier 2019
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