Notre système de retraites, créé en 1945 est le meilleur du monde et est envié par tou·tes.
Il est fondé sur le principe de répartition et de solidarité. S’il existe 42 régimes différents dont les régimes spéciaux qui ne sont que 1,6% de l’ensemble, il est surprenant de voir que la réforme vers un système par points conduit à la baisse généralisée et massive des pensions. Les seuls gagnants seront les polypensionné·es ; cette situation injuste peut parfaitement être améliorée en conservant le système actuel. On sait par avance que certains régimes spéciaux – celui des parlementaires qu’ils se choisissent eux-mêmes, celui des militaires – seront dans les faits conservés.
Le système par point est une terrible régression derrière un soi-disant bon sens : personne ne peut dire quelle sera sa valeur à votre départ à la retraite, celle-ci variant au gré des marchés. Il n’existe aucune garantie à l’heure actuelle sur une valeur minimale ou sur une indexation sur l’inflation.
Le président Macron, le ministre de l’Éducation nationale, M. Blanquer et le Haut-commissaire aux retraites M. Delevoye, reconnaissent publiquement en conférence de presse et dans la presse écrite que les plus grands perdants de cette réforme seront les enseignants (-38% a minima pour ceux du public) ainsi que tous les personnels de l’Éducation et les personnels hospitaliers (en particulier pour ceux ayant des enfants, au régime général). Les pensions de réversion (pourcentage de la retraire d’un conjoint décédé versé au survivant) s’effondrent littéralement dans tous les cas de figure.
Les professeur·es et personnels de l’enseignement privé seront pratiquement aussi mal lotis notamment en raison des salaires bien trop bas et des primes quasi inexistantes.
L’objectif de cette « réforme » est de faire des économies massives sur le dos de toute la population et de réorienter l’épargne des Français vers des fonds de pension cotés en bourse (assurance vie…). Les seuls à ne pas être mis à contribution par cette régression sont les plus riches et ceux qui ont la chance de partir dans les cinq ans qui viennent.
On essaie de faire passer comme juste et pragmatique une mesure qui paupérisera l’ensemble des retraités, souvent obligés d’arrêter leur métier avant d’avoir un taux plein, pour raison de santé.
Tous les métiers de service public, nécessaires à la vie du pays (école, santé, sécurité, pompiers…) seront touchés durement, alors que les salaires n’augmentent plus du tout depuis 2010 et ceux des enseignants ont perdu plus de 40% depuis 1983.
On peut enfin ajouter que modifier les conditions et règles d’un métier en cours de route, une fois le contrat signé est assez curieux et devrait choquer : c’est pourtant ce qui est régulièrement fait, en particulier en ce qui concerne nos retraites.
Il y a un moment où il faut savoir se faire entendre et donner son avis, ne pas se résigner à une retraite misérable et à des salaires indignes.
Le mardi 24 septembre, tous les métiers se retrouveront dans la rue pour protester contre cette régression de trop, inédite par son ampleur et qui nous touchera tous.
Retrouvez ici un calculateur proposé par la CGT