A ce jour, mardi 10 novembre 2020, l’équipe au complet est en grève malgré nos divergences sur cette crise sanitaire.

Nous sommes soudées car nous avons un seul objectif le bien être des enfants et à la vue des nombreuses contradictions gouvernementales, nous sommes sceptiques quant au leur.

La situation sanitaire nous est présentée comme une crise sans précédent.

Le virus semble :

• Plus virulent que la grippe.
• Plus mortel
• Plus contagieux
• Et met notre système de santé en grande difficulté.

Nous peinons à y croire tant les avis des spécialistes divergent et pourtant…

Nous avons été face à des discours contradictoires quant à notre protection.
Passant de l’inutilité à l’utilité du masque.
Chacun a composé avec ses croyances , ses moyens et ses convictions.

De part, les aller-retours et les demi mesures des protocoles tout le monde doute, fustige, et s’indigne !
Seul le côté organisationnel et pratique y est abordé.
Oublions nous ce pourquoi nous avons signé en priorité ?
– contribuer à assurer le bien-être, la sécurité et la sûreté des enfants que nous accueillons.

Au vu de l’obligation du port masque dès le CP et des distanciations sociales, on se pose plusieurs questions :

• Comment refuser à des enfants de jouer ensemble ?
• Comment refuser le travail de groupe ?
• Que dire à un enfant qui veut fêter son anniversaire ?
• Que répondre à un enfant qui en à marre de porter le masque, car il a du mal à respirer ?
• Comment assurer un apprentissage optimal de la lecture en CP ?

Voilà quelques situations auxquelles nous sommes confrontées et qui rend notre métier chaque jour inhumain.

N’oublions pas qu’aucune réponse n’est apportée à ces questions, et nous devons composer au jour le jour.

Chaque jour est confronté à une situation cocasse qui nous laisse nous poser la question de savoir si l’on peut ou pas…toutes ces réponses qui coulaient de source avant le protocole.

On y répond du mieux que l’on peut dans le respect de chacun tout en faisant preuve de professionnalisme et malgré cette situation encore impensable il y a quelques mois, nous continuons à transmettre le vivre ensemble , le respect de soi et de chacun.

On nous recommande un tas de mesures à mettre en place à l’école :

• lavage intensifs des locaux….si possible
• distanciations sociales dans les parties communes….si possible
• gestes barrières à la cantine…si possible
• brassage des élèves à éviter…si possible
• distanciations si matériellement possible…

Au nombre incessant des « si possible » on est à même de se poser plusieurs questions :

• si le virus est si virulent a t-on le droit de considérer que la vie de nos enfants sera « si possible » épargnée ?
• si les « si possible » sont si nombreux, le virus est il vraiment si dangereux que le gouvernement le prétend ?

Et bien voyez vous, nous avons envie de vous demander quand on enseigne dans une classe multi-niveaux du CP au CM2 avec 27 élèves
Avons nous si possible le droit d’autoriser qu’un enfant baisse son masque sous le nez, car il a du mal respirer ?
Avons nous si possible le droit d’ accueillir un enfant sans masque…et qui sommes nous pour lui refuser l’accès à l’école ?

Et surtout :
Comment faire supporter le masque à des enfants qui se défoulent pendant la récréation ?
Comment maintenir un climat serein dans une classe quand toute relation sociale est proscrite ?
Comment donner envie de travailler dans ces conditions ?

Et pouvons nous donc conclure que si les écoles ne peuvent appliquer le protocole pour plusieurs raisons:

• manque de personnel
• petite classe
• classe surchargée

elles ont dans leurs mains des vies d’ enfants qui valent moins que celles d’enfants qui fréquentent des écoles avec des moyens plus conséquents ?

C’est cela l’égalité des chances, le vivre ensemble , le respect de chacun ?
C’est cela l’école de la République ?

Une équipe pédagogique qui ère dans le champs des « si possible »