DÉCLARATION LIMINAIRE DES ÉLU·ES CGT ENSEIGNEMENT PRIVÉ AU CCMMEP
De vraies réponses - Déclaration liminaires en version pdf Réponse et compte-rendu de la réunion ci-dessous
Le paritarisme et la négociation ayant été remplacés par l’écoute des médias, c’est donc attentivement que nous avons suivi l’interview de M. Blanquer ce matin sur France Inter.
Sommes-nous plus serein·es ? Avons-nous plus de certitude ? Non. Je dirais que c’est même le contraire. Nous comptons donc sur ce CCMMEP et les éclaircissements de la DAF* pour nous permettre de répondre à l’avalanche de questions que nous posent nos collègues AESH, personnels OGEC, enseignants et même chefs d’établissement… – Les effectifs de classe sont pléthoriques notamment dans le 2nd degré. JM Blanquer a affirmé qu’il y avait eu des recrutements. Que répondre aux collègues qui s’inquiètent de la généralisation des 6e à 30 ou des lycéen·nes à près de 40 dans une classe ? – En lien avec ces conditions de travail de plus en plus compliquées, le Ministère compte-t-il revaloriser au-delà de quelques euros l’ensemble des personnels, des plus précaires (AESH et maîtres délégué·es) aux plus expérimenté·es (au-delà de l’échelon 9) ? A quand une vraie politique de déprécarisation pour les personnels concernés ? – Distanciel/présentiel : il nous semble que rien n’est vraiment clair. En cas de contamination au sein d’une classe… que se passe-t-il pour les élèves et pour l’enseignant·e ? – La FAQ du MEN est sortie ce matin, soit le jour de la prérentrée. Peut-on compter sur des mises à jour régulières des textes qui permettent de suivre l’actualité des besoins dans une autre temporalité que le lendemain pour des décisions à prendre la veille ? Nous y ajoutons des interrogations propre à l’enseignement privé sous contrat :– La vaccination dans les établissement, l’équipement des établissements privés sous contrat en détecteurs de CO2 et purificateurs d’air est-il également envisagé par le Ministère ? Si oui, avec quelle organisation et sur quels budgets ? – Le Ministère est-il conscient que la dernière campagne « C’est ça la laïcité » caricature et stigmatise une partie de la population française alors que nous observons toujours une forme de cécité de l’administration quant aux dérives réelles des établissement privés catholiques sous contrat. Le Ministère compte-t-il s’emparer de la question des célébrations sur temps scolaires, des interventions d’associations de type « Alliance Vita » en classe… ? – Les décrets parus fin juillet pour le nouveau bac précisent l’abandon d’un bac national au profit d’un bac local. La pression sur les élèves et les famille va s’accroître et retomber sur les équipes, notamment dans l’enseignement privé. Comment l’administration va-t-elle protéger les conditions de travail des enseignant·es qui seront sous pression des directions et des familles ? – En lien avec cette question, pourrions-nous avoir un bilan chiffré détaillé de la mise en place des ruptures conventionnelles dans l’enseignement privé sous contrat ? Vous pouvez constater que les questions que nous remontons sont tout aussi diverses qu’essentielles. Il est inquiétant que ce soient encore des questions à la veille de la rentrée. A tout hasard, pour anticiper (vraiment) la prochaine, nous rappelons à M. Blanquer (et à ses potentiels successeurs) que les calendriers de l’année sont fixés par son ministère et que la rentrée se situe généralement autour du 1er septembre…Plus sérieusement, en ces temps de distribution d’argent magique et de polémique sur les écrans plats, nous sommes – comme le ministre – des « amis de la Vérité ». En ce sens, le ministère est-il aujourd’hui capable de transmettre un bilan détaillé et chiffré des moyens matériels et humains destinés à la crise sanitaire ? Pour sa part, très concrètement, la CGT Enseignement privé demande qu’un plan d’urgence soit mis en œuvre dans les plus brefs délais et en accord avec les professionnel·les que nous représentons dans l’Éducation nationale. Les moyens développés doivent être à la hauteur des enjeux et le contrôle de l’utilisation de ces fonds doit être fait, y compris dans l’enseignement privé sous contrat. Tou·tes les élèves et tous les personnels doivent travailler dans des conditions décentes : ce n’est pas le cas actuellement. |
RÉPONSES ET COMPTE-RENDU DE LA RÉUNION
La réunion de ce CCMMEP s’est déroulée dans des conditions peu satisfaisantes. Il aurait donc sans doute été judicieux de la reporter.
La majorité des cadres de la DAF* ayant obtenu leur mutation (4 en quelques mois), le CCMMEP s’est improvisé sans eux. Le dialogue n’a donc pas été réellement possible. La réunion ne s’est tenue que parce que la DAF avait nécessité de « consulter » les élu·es sur les nouvelles modalités d’inscription au concours… .
Les représentant·es des professeur·es de l’Enseignement privé ont donc été « consultés » sur le texte « concours » : CFDT et SPELC ont voté pour, CGT et CFTC se sont abstenues.
Pour le reste des questions liées à la situation sanitaire et à la rentrée (cf ci dessus notamment) : silence radio de l’administration qui n’a pas apporté de réponses.
C’est plus qu’inquiétant au vu du retard pris dans la parution des circulaires et FAQ nécessaires à la rentrée.
Dans l’Enseignement privé sous contrat, comme ailleurs dans l’administration de l’Éducation nationale, les instances du paritarisme sont au mieux négligées au pire méprisées.
Le Ministère décide seul, sans lien avec les premier·es concerné·es : les personnels, profs et AESH.
Nous avons par contre appris que les chefs d’établissements de l’enseignement privé avaient eux été reçus par le cabinet du Ministre et ont pu y poser leurs questions en début de semaine.
Pour ce qui concerne les questions des représentant·es des profs en CCMMEP : elles restent sans réponses ce 1er septembre…
Espérons que la nomination ce jour d’une nouvelle directrice à la DAF*, permettent d’en obtenir davantage. C’est en tout cas une demande claire de la CGT.
* DAF : Direction des Affaires Financières du Ministère de l'Éducation nationale (MEN). C'est le service du MEN chargé de la gestion de l'Enseignement privé sous contrat. Cette administration siège donc au CCMMEP pour répondre aux élu·es représentant les organisations de maitres.